Les « bateaux patrimoine » sont conçus à partir de matériaux de récupération anciens, d’objets, d’outils qui ont un vécu et me permettent de raconter une histoire, de ranimer la mémoire collective, de remettre en valeur, à travers le détournement de fonction, des objets usuels.
J’aime également marier des matériaux différents, associer des matériaux bruts et des matériaux plus raffinés : bois, métal ferreux, laiton.
Exemples :
Le graisseur en laiton : servait à graisser des pièces de friction sur des machines agricoles, des locomotives à vapeur, des vieux camions (Berliet, Renault)
Les clous : en bronze ou en laiton, en métaux ferreux, ils étaient forgés à la main et utilisés dans des charpentes anciennes. Ils sont réutilisés sur les bateaux en référence aux charpentiers de marine.
Bandeaux de roues de charrettes : l’aspect brut de ces pièces évoque l’usure du temps, combien de tours de roues pour un voyage sur terre ! Leur aspect arrondi évoque la coque des bateaux et nous embarque pour un autre voyage au grand large.
Le bois des bandeaux est en platane, référence à la marine du temps de Colbert qui avait fait planter des grands alignements de platanes le long des routes.
Les faux : utilisées bien sûr, dans le temps, pour faire les moissons, leur forme évoque à s’y méprendre les voiles tendues ou gonflées par le vent.
Autres vieux ustensiles « en vrac » : poignées de porte, broc à eau, partie de pompe à eau, crémones, crochets à vêtements, poignée de porte de cuisinière, fils de fer, bois flotté. Ils assurent les finitions des bateaux.
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